Feuille d’informations – du 16 au 22 mai 2021 

Le véritable fruit de Pâque : l’amour divin dans l’unité !

Septième dimanche de Pâque…

Dans l’Evangile d’aujourd’hui, que demande Jésus à son Père ? « Qu’il soient un, comme nous-mêmes». L’union du Père et du Fils, c’est sa volonté et une demande qui résume bien le désir de Jésus à notre égard. Que veut-il ? Que nous partagions la grandeur de l’amour divin qui unit Jésus à son Père.

Le voilà le véritable fruit de Pâque que la liturgie pascale nous dévoile progressivement, dimanche après dimanche.

Nous avons  commencé avec l’image de Jésus, le vrai et bon pasteur, qui exhorte ses brebis à écouter sa voix et à le suivre. Puis, nous avons contemplé la métaphore des sarments qui doivent rester toujours attachés à la vigne pour produire du fruit.
Dimanche dernier, nous avons compris que le fruit dont Jésus parle est son amour, le don de sa propre vie. C’est donc l’amour divin le véritable fruit et le but aussi de sa résurrection.

En effet, Jésus ressuscité nous a ouvert la porte du cœur du Dieu Trinité, pour y entrer et y demeurer, en partageant la même communion d’amour que le Père, le Fils et le Saint Esprit, partagent depuis toujours. Si Jésus ressuscité a ouvert la porte du cœur de la Trinité, c’est  l’Esprit Saint qui, dans la pratique, amène les hommes à franchir le seuil du cœur de Dieu. C’est pour cela que dimanche prochain nous allons fêter la Pentecôte, avec laquelle se terminera le cycle pascal.

Dans cette prière que Jésus adresse au Père, il y a pour ses disciples que nous sommes, une clé de vie qui nous ouvre sur l’avenir de nos rapports humains.

Tout comme il veille sur nous, nous devons, en son nom, veiller sur nos frères.

Nous sommes donnés les uns aux autres. C’est le bouleversement de l’incarnation : en venant à notre rencontre, il nous rend à nous-mêmes et il nous donne les uns aux autres. Nous sommes, par le Seigneur, établis en une communion de destinée !

Alors que nous serions sans cesse guettés par la tentation du repli sur nous-mêmes et du refus de l’imprévu, nous sommes établis comme des veilleurs.

A quelques jours de la Pentecôte, c’est l’heure de demander au Père de nous maintenir dans le souffle de son Fils. Sa résurrection parmi nous, nous est donnée comme une aventure à vivre, comme un appel à la nouveauté. Elle nous parle d’un état de veille toujours renouvelé.

Vivre des fruits de ce temps pascal, c’est vivre dans l’unité par la prière !

L’unité en Christ n’est pas l’uniformité, notre Dieu est trinitaire, tout en étant unique. Nous avons à vivre l’unité avec nos différences. Une unité de cœur, une unité d’Esprit, une unité d’amour malgré nos sensibilités différentes.

Ce qui veut dire que l’unité n’est pas un but en soi ! Nous n’avons pas à la rechercher pour elle-même. L’objectif, ce n’est pas l’unité d’abord, c’est que le monde croie. Nos divisions, nos querelles mangent nos énergies. Comment être témoins dans le monde de la Trinité d’amour si tous ceux qui invoquent la Trinité ne s’aiment pas entre eux ? En revanche, si l’objectif commun de tous les croyants était que le monde croie, cet objectif commun serait le meilleur chemin de notre unité. Rien de tel pour se découvrir frères que d’avoir un projet commun au service des autres.

Une paroisse qui porte du fruit est une paroisse qui vit ses charismes et ses sensibilités différentes dans l’unité et le respect de chacun. Sachons cultiver cet Esprit !

Sylvain Thibon

Diacre Permanent