Feuille d’informations – du 1er au 8 octobre 2023
« Rien que pour aujourd’hui »
C’est dans cette formule que Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus puise sa force pour répondre, dans la fidélité, à l’appel de Dieu. Elle sait ne pas pouvoir compter sur ses propres forces et sait aussi que la grâce de Dieu qui lui est donnée aujourd’hui, lui sera encore donnée demain pour répondre à l’Amour qui la presse.
L’histoire racontée par Jésus dans l’Évangile de ce dimanche 1er octobre fait résonner l’invitation du père : « Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne. » Cet appel dans l’aujourd’hui est un encouragement, une possibilité toujours offerte de revenir à Dieu, de transformer quelque chose dans notre vie, en comptant sur sa grâce.
Si l’appel de Dieu est toujours miséricorde, il nous presse aussi à chercher au quotidien à correspondre à sa volonté et à ne pas nous endormir sur des lauriers factices. C’est ainsi que Jésus reproche aux pharisiens et aux anciens de ne pas savoir accueillir la parole du prophète en endurcissant leur cœur. Ils refusent cet aujourd’hui de Dieu pour rester confortablement dans leur positionnement rigide. De même, il s’agit pour nous de pouvoir renouveler jour après jour notre désir de correspondre davantage à la Parole de Dieu qui nous est adressée, de ne pas fermer notre cœur à sa Présence.
Correspondre à la volonté de Dieu est un chemin long et ardu, car nous sommes toujours tentés de nous choisir nous-mêmes. Mais la grâce nous est donnée « rien que pour aujourd’hui ». C’est pour cela que chaque jour, la liturgie de L’Église nous invite à cette conversion de l’aujourd’hui, à travers la prière du psaume invitatoire (Ps 94) « Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ? ».
Mois d’octobre, mois du Rosaire
En ce mois d’octobre, mois du Rosaire, la Vierge Marie peut nous aider à nous engager dans ce « oui » à la suite de Jésus, l’Amen du Père. Elle est celle qui se donne toute entière dans son fiat, sans jamais se reprendre. Saint Jean-Paul II, dans une lettre apostolique sur le Rosaire écrivait : « Dans le parcours spirituel du Rosaire, fondé sur la contemplation incessante (en compagnie de Marie) du visage du Christ, on est appelé à poursuivre un tel idéal exigeant de se conformer à Lui grâce à une fréquentation que nous pourrions dire “amicale”. Elle nous fait entrer de manière naturelle dans la vie du Christ et pour ainsi dire “respirer” ses sentiments. » (Rosarium Virginis Mariae n°15).
La prière du Rosaire, seul, en famille, en couple, en communauté paroissiale, en voiture, à la maison, à l’église, ou dans la rue, nous donne d’entrer dans les sentiments du Fils et nous aide à répondre à cet aujourd’hui de Dieu : « Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne. »
Alors choisissons de nous laisser entrainer dans cette prière du cœur au fil de la vie des Mystères du Fils de Dieu pour choisir l’aujourd’hui de Dieu dans notre vie.
Bonne semaine à chacun.
Père Philippe-Jacques de Bengy