Feuille d’informations – du 19 au 25 novembre 2023
« A la grotte, j’ai prié pour toi »
Voilà un classique de la carte postale de Lourdes, indémodable. Et pourtant cette phrase dit bien la simplicité de la démarche de foi de tous ceux qui mettent leurs pas dans ceux de l’humble fille du pays, Bernadette, pour se tourner vers la Vierge Marie. Ce dimanche est la 7e journée mondiale des pauvres : Lourdes est de ces lieux où les pauvres apparaissent comme l’avenir de l’Église ; où le pèlerin lui-même peut se présenter avec ses pauvretés, ses blessures.
C’est en ce lieu que notre archevêque Mgr Ulrich a voulu rassembler les prêtres de Paris pour participer à trois journées de « rencontres fraternelles du presbyterium ». Le presbyterium est l’ensemble des prêtres qui collaborent à la mission de l’évêque : trois cents prêtres ont ainsi répondu positivement à cet appel ; parmi eux, trois d’entre nous : le P. Henri, le P. Philippe-Jacques et moi-même.
La simplicité et l’humilité que l’on trouve à Lourdes ont très certainement contribué à la réussite de ces journées. Pas de grand agenda, mais la volonté d’être ensemble pour prier et se rencontrer. La célébration des sacrements a donc été au cœur de ces journées : chaque jour, concélébration de la messe avec notre évêque, confessions, onction des malades donnée à une quinzaine de prêtres affrontant l’épreuve de la maladie. Et puis bien sûr nous avons eu à cœur de confier à la Vierge Marie notre diocèse. A Lourdes, Marie est vraiment la porte du Ciel, notre mère en qui nous pouvons nous confier : prière du chapelet à la grotte, procession mariale le soir venu. Vos trois prêtres ont eu à cœur de prier pour la paroisse, en intercédant en particulier pour toutes les intentions que vous avez pu nous confier, et en déposant un cierge, signe de la prière de la foi.
Célébrer l’Eucharistie, la liturgie des heures, prier ensemble : voilà le ciment de toute fraternité véritable, œuvre du Christ. Car l’objectif était bien là : offrir aux prêtres l’occasion d’un temps fraternel pour tisser des liens plus profonds à travers la prière, le temps gratuit passé ensemble, des échanges permettant de se découvrir les uns les autres. Comment envisager en effet une Église communion sans une communion du presbyterium lui-même ? Rappelons à ce propos les paroles qu’Ignace d’Antioche adresse aux Éphésiens : « Votre presbyterium, digne de sa réputation, digne de Dieu, est d’accord avec l’évêque comme les cordes avec la cithare. Ainsi, dans la concorde de vos sentiments et l’harmonie de votre charité, vous chantez Jésus-Christ. Chacun de vous, devenez un chœur de chant, afin que, dans l’harmonie de votre concorde, adoptant la mélodie de Dieu dans l’unité, vous chantiez pour le Père, d’une seule voix, par Jésus-Christ. »
La communion que nous construisons ici-bas est toujours donc missionnaire : elle chante le Christ. Rendons grâce à Dieu pour l’unité qu’il ne cesse de susciter par son Esprit-Saint en donnant à chacun de participer à la vie de l’Église à son humble mesure. Rendons grâce aussi pour l’ordination épiscopale de Mgr Tois, nouvel évêque auxiliaire de Paris ce vendredi 17 novembre, signe de l’amour de Dieu pour son Église.
Père Louis Thiers