Feuille d’informations – du 28 avril au 4 mai 2024
La communion, un bien précieux
De toutes les paraboles que Jésus utilise pour traiter du Royaume de Dieu, celle de la vigne est l’une des plus parlantes. Nous comprenons, sans besoin de grandes explications, que notre vie doit être greffée sur celle du Christ si nous voulons porter du fruit. Pour que la sève puisse couler et lui permettre de donner du raisin, le sarment doit rester fixé au cep de vigne. S’il s’en détache, il se dessèche et meurt. « Hors de moi, dit Jésus, vous ne pouvez rien faire ».
Jésus est le cep, et nous sommes les sarments. Par lui, nous recevons une vie que nous ne nous donnons pas à nous-mêmes, mais que Dieu nous donne. Nous sommes appelés à être unis à Lui, et cette unité, qui nous est offerte au baptême, doit croître pour nous saisir totalement. Saint Pierre, dans l’une de ses épîtres, emploie un terme d’une très grande force, celui de communion. La communion ne désigne pas seulement la réception de l’hostie au cours de la messe, elle désigne notre unité avec le Christ. Elle désigne tout d’abord l’unité profonde et vitale qui existe entre le Père et le Fils dans l’Esprit Saint. On peut comparer l’Esprit Saint à la sève, c’est-à-dire à la Vie qui se communique. Saint Paul élargit le terme de communion aux fidèles, dans la deuxième lettre qu’il adresse aux Corinthiens : après les avoir exhortés à échanger un baiser de paix, il conclue l’une par cette formule devenue usuelle dans notre liturgie : « Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous » (2 Co 13,13).
Cette communion est une communion dans la foi, qui se réalise par notre participation aux sacrements. Notre vie chrétienne ne se déploie pas de manière isolée, mais dans la communion de toute l’Eglise, c’est-à-dire concrètement dans notre communion avec le Pape et les évêques (pour nous, avec l’évêque de Paris). On ne peut participer à l’eucharistie sans être en communion avec l’évêque. Le pape et les évêques n’ont pas seulement un rôle administratif ou organisationnel ; ils sont à la fois les serviteurs et les signes de la communion que le Christ a voulu entre tous ses disciples (cf. Ac 2,42).
Ayons conscience de cette dimension centrale, et même vitale, de notre foi. Soyons attentif à la garder comme un bien très précieux. C’est en la vivant sincèrement que nous porterons du fruit.
Vous trouverez sur la dernière page de cette feuille paroissiale la prière que nous propose notre archevêque pour nous préparer à la réouverture de la Cathédrale Notre-Dame. En réponse à son invitation, nous y irons en pèlerinage paroissial en mars 2025, après sa réouverture. La date vous en sera prochainement communiquée. D’ici-là, demandons à la Vierge Marie, et à sainte Anne sa mère, de nous garder fidèles dans la communion de l’Eglise !
Père Henri de l’Eprevier