Feuille d’informations – du 11 au 17 juin 2023
Ce dimanche, fête du Saint Sacrement !
Un peu d’histoire
La Fête du Saint-Sacrement, célébrée le 2éme dimanche après la Pentecôte, est un appel pour approfondir le sens de la présence de Jésus-Christ dans le sacrement de l’Eucharistie.
Cette fête de la « Solennité du corps et du sang du Christ » se déroule normalement le soixantième jour après Pâques. Mais, comme en France, depuis le Concordat de 1802, ce jeudi n’est pas un jour férié, alors qu’il l’est dans certains pays comme la Belgique, la Suisse, certaines parties de l’Allemagne, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, l’Espagne… on la célèbre chez nous le dimanche suivant.
Cette fête commémore l’institution du sacrement de l’Eucharistie.
Elle est un appel à approfondir le sens de l’Eucharistie et sa place dans notre vie. Cette fête est la célébration du Dieu d’amour qui se révèle en donnant son corps et son sang, en se donnant à nous comme nourriture de vie éternelle.
Le pape Urbain IV en 1264 rendit la fête du Saint-Sacrement obligatoire pour l’Église universelle. Le pape Jean XXII en 1318 a ordonné de porter l’Eucharistie, le jour de la Fête du Saint-Sacrement (Fête-Dieu), en cortège solennel dans les rues et sur les chemins pour les sanctifier et les bénir. C’est à ce moment qu’apparaît l’ostensoir. Cette fête se répand dans tout l’occident aux XIVe et XVe siècles.
Depuis la réforme liturgique du concile Vatican II, la Fête Dieu est appelée « Fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ ».
Les premiers siècles du christianisme ne l’ont pas connue, mais en tout temps, nous avons été invités à prendre conscience de ce qui se passe lorsque nous célébrons l’Eucharistie. Il s’agit d’un sacrement, un acte du Christ qui, dans l’Église, par des paroles et des gestes nous rend présents à ce qu’il a accompli lors de son passage de ce monde à son Père.
Dans l’offertoire, le pain et le vin sont reconnus comme dons de Dieu, mais des dons qui passent par le travail de la nature et celui des hommes. Dieu nous donne de créer, et ce pain et ce vin représentent symboliquement tout ce que l’homme produit.
Puis nous passons d’une forme de prière d’offrande à une autre forme, celle de la consécration pour aboutir à la communion qui fait que nous devenons le Corps du Christ.
Ce sacrement, c’est celui par lequel Jésus-Christ demeure personnellement, réellement, présent en nous et au cœur de notre histoire humaine.
Nous revivons ainsi ce dernier repas de Jésus où il donne le sens de tout ce qui va se passer : «Prenez et mangez…prenez et buvez.. » Comprenons que le Saint Sacrement n’est pas d’abord les hosties que nous conservons dans nos tabernacles, mais notre participation à la reconstitution du dernier repas de Jésus. La « réserve » n’est là que pour permettre aux absents, en particulier aux malades, de participer à nos célébrations.
Lorsque Jésus dit à ses amis : «Je suis le pain vivant descendu du ciel», il entend nous dire que sa venue dans ce monde a comme objectif de nourrir notre humanité non par une nourriture corporelle, mais grâce à cette nourriture du cœur et de l’esprit qui donne du sens à la vie humaine. Quand Jésus nous dit que, pour avoir la vie, il faut manger sa chair et boire son sang, il ne veut pas dire autre chose : qu’il nous faut nous nourrir de ce qu’il est lui, Jésus, Dieu révélé, mais aussi de toute son humanité.
Avec l’Eucharistie, le Christ nous parle d’un partage de vie.
Demeurer en lui, c’est être avec lui, c’est lui partager notre confiance, c’est communier à ce qui fait sa vie, à ses paroles, à sa prière. C’est accueillir ce don d’amour qu’il n’a cessé de prodiguer au cours de sa vie terrestre pour l’humanité et pour chacun de nous aujourd’hui.
Nourris de l’Eucharistie, fortifiés par l’Esprit de Jésus reçu au jour de notre baptême et de notre confirmation, continuons notre route, sur ce chemin de foi, de partage et d’amour !
Sylvain Thibon, Diacre permanent