Feuille d’informations – du 13 au 19 février 2022
« Heureux est l’homme qui met sa foi dans le Seigneur. »
Vendredi dernier, l’Église faisait mémoire de la première des apparitions de la Vierge-Marie, l’Immaculée Conception, à la petite Bernadette Soubirous, dans la grotte de Massabielle à Lourdes, en 1858. Comme le Seigneur a donné beaucoup de signes en guérissant des malades en ce lieu, ce jour est devenu, depuis trente ans déjà, l’occasion d’une journée particulière de prière pour les malades.
Ce dimanche, à la messe du samedi soir, nous célébrons justement dans notre paroisse le Sacrement des Malades. C’est l’occasion de donner quelques précisions. Face aux souffrances de la maladie, du handicap, de la perte des forces physiques liées à l’âge, Dieu vient à notre aide. Mais nous voyons bien les ambiguïtés qu’il pourrait y avoir quant à cette à cette promesse… Le Christ a toujours montrer une grande attention aux malades qu’il rencontrait. A sa suite, l’Église apporte le secours spirituel d’un sacrement aux personnes éprouvées par la maladie. Le Christ guérissait les malades pour manifester sa puissance divine et ouvrir le chemin de la Foi. Son but était de conduire les bénéficiaires mais aussi les témoins de ces guérisons sur le chemin du salut éternel. L’Église d’aujourd’hui a toujours la mission de donner les moyens du salut à tout homme, et plus particulièrement aux baptisés. Et pour soutenir les hommes sur le chemin qui les conduit vers son royaume, Dieu peut encore opérer des guérisons ; mais ce n’est pas un moyen dont l’Église peut disposer à sa guise. En revanche, Dieu donne à l’Église les moyens d’accompagner et de soutenir spirituellement ceux qui sont éprouvés dans leur chair.
Comme la Vierge Marie le disait à Bernadette, et comme nous le dit la Parole de Dieu proclamé aujourd’hui, le vrai bonheur de l’homme ne vient pas des réalités terrestres mais de l’union avec Dieu, que nous construisons durant notre vie terrestre. La Résurrection du Christ fonde notre espérance que notre vie ne s’arrête pas à la mort du corps. Et par le Baptême nous vivons déjà de la vie même de Dieu. C’est bien pour que la maladie ne devienne pas un obstacle à notre union à Dieu, mais, au contraire, le lieu même où nous allons pouvoir nous unir à lui, que le Sacrement des Malades nous est proposé. Ce Sacrement n’est surtout pas un substitut des traitements médicaux. Il n’en est même pas un complément. Il est un tremplin pour que la maladie devienne un lieu de rencontre avec le Seigneur.
Pour ceux qui sont en bonne santé, participer à cette célébration est une invitation à se demander en lui-même : « Où est le vrai bonheur ? », « En qui ai-je mis mon espérance ? » Prions les uns pour les autres, et particulièrement pour nos frères et sœurs malades, pour que la réponse à ces questions soit source d’une paix profonde.
Père Vincent Bellouard