Feuille d’informations – du 16 au 22 janvier 2022

LE RETOUR DU VERT 

La période du temps ordinaire, marquée par la couleur verte, s’étend de la fin de la saison de Noël au début du Carême, et de la fin de la saison de Pâques au début de l’Avent. Donc après six semaines durant lesquelles nous avons célébré l’Avent et Noël, nous retrouvons notre couleur verte. 

L’Avent de cette année liturgique a bien été marqué par la nouvelle traduction du missel qui nous oblige à comprendre que rien ne reste permanent. Ce changement adapté à notre célébration de la liturgie montre à quel point l’Église s’efforce d’améliorer notre participation à la louange de Dieu. Ensuite, la belle célébration de la fête de Noël dans notre paroisse, avec une participation active des paroissiens, manifeste la croissance et l’espérance que nous avons dans le Seigneur.

Alors, avec la célébration du Baptême de Jésus Christ de dimanche dernier, nous avons signé le retour au vert avec le temps ordinaire. Loin d’être un bouche-trou entre les autres saisons liturgiques, le temps ordinaire a sa propre signification, signifiée par sa propre couleur.

À sa racine étymologique, le mot « ordinaire » a une signification riche, qui va bien au-delà de la signification habituelle et banale, ordinaire ou quotidienne. Le mot vient de la langue latine orior, qui signifie s’élever, être remué et croître. Le temps ordinaire est donc, pour les catholiques, l’occasion de permettre au Seigneur d’éveiller notre foi, de permettre à notre esprit de s’élever et de grandir dans notre vie spirituelle.

La couleur verte met en évidence cette signification, car c’est une couleur qui évoque la vie et la croissance. Le vert quant à lui, vient du latin « viridis » signifiant florissant. Il évoque la croissance de l’Église grâce à la sève venue de Dieu. Il fait aussi référence à ce temps où les fidèles vivent dans l’espérance en se nourrissant de la parole de Dieu.

Outre la croissance, le vert éveille naturellement en nous le sentiment d’un espoir pour l’avenir. L’écrivain John Walsh, explique : « Le vert est synonyme d’espoir. En tant que pèlerins et soldats, nous marchons à travers une vie fatiguante, luttant tout en marchant, et nous ne devons pas nous évanouir en chemin parce que nous sommes soutenus par Notre Seigneur, qui nous a visités en personne, et par la grâce de son Saint-Esprit, et, par conséquent, comme la branche vivante dont la vie est renouvelée, nous devons voyager avec une espérance indestructible vers notre véritable pays. »

Alors, notre vie en Jésus Christ est celle d’ordinaire où Il nous demande d’amener une vie remplie d’espérance et de confiance, afin de croître. Et justement, la confiance de « ceux qui servaient » dans l’Évangile d’aujourd’hui, aide à la réalisation du premier miracle de Jésus. Le Seigneur multiplie les petites choses ordinaires que nous donnons. Il y a eu du bon vin au mariage à Cana de Galilée parce que « ceux qui servaient » ont simplement fait « ordinairement » ce que Jésus leur avait demandé. 

Que le retour au vert de l’espérance chrétienne nous fasse croître dans la foi et la charité. 

P. Francis Ogboo