Feuille d’informations – du 1er au 7 janvier 2023
Sainte Marie, la Bienheureuse Mère de Dieu
Huit jours après Noël, l’Eglise fête Sainte Marie, Mère de Dieu.
Nous sommes habitués à donner à la Vierge Marie ce titre : nous le faisons à chaque fois que nous prions un « Je vous salue Marie ». Mais l’habitude ne doit pas nous faire oublier qu’il s’agit d’un titre extrêmement audacieux. Comment peut-on dire de Marie qu’elle est « Mère de Dieu » ? En effet, Dieu est éternel et n’a pas de mère ! C’est l’Esprit Saint qui a inspiré aux évêques réunis au Concile d’Ephèse, en 431, de lui attribuer ce titre. En dépit des apparences, il concerne d’abord Jésus. C’est une confession de foi : en déclarant que Sainte Marie est « Mère de Dieu », l’Eglise confesse que l’Enfant qu’elle a engendré selon la chair est véritablement Dieu.
L’Eglise n’a pas attendu le Ve siècle pour le reconnaître. Dès le début de son Evangile, Saint Luc raconte qu’en accueillant la Vierge Marie dans sa petite maison d’Aïn-Karem, aussitôt après l’Annonciation, Elisabeth la salue en l’appelant « la mère de mon Seigneur » (Lc 1,43).
Eternellement, Dieu Père engendre son Fils dans l’Amour. C’est le mystère de la Trinité. Mais le Fils éternel du Père est venu prendre la condition humaine, en naissant d’une femme, la Vierge Marie. Il a reçu de Marie un corps d’homme, et une âme humaine, tout en demeurant le Fils éternel. C’est pourquoi, quand Jésus naît de Marie dans la crèche de Bethléem, c’est Dieu lui-même qui vient naître en notre humanité.
Qu’est-ce que cela signifie pour nous ? Tout d’abord, nous pouvons nous émerveiller de cette venue de Dieu au milieu de nous. Tout en restant lui-même, il épouse notre humanité, il vient vivre de l’intérieur ce que nous vivons. Il ne vient pas nous révéler son amour de haut, il ne vient pas nous sauver de façon extérieure, comme par décret, mais en étant au plus proche de nous, en assumant ce que nous vivons. Notre émerveillement s’exprime dans la liturgie, avec notre louange et notre adoration.
Ensuite, nous y trouvons une espérance. Nous sommes capables de Dieu ! Notre existence est capable d’accueillir Dieu. Cela marque nos relations humaines. Nous reconnaissons en chaque personne, particulièrement les plus fragiles, cette capacité de Dieu. L’amour que nous sommes appelés à partager s’appuie sur cette dignité que Dieu donne à chacun.
Ajoutons enfin que la Vierge Marie, l’humble femme de Nazareth, toute sainte et toute pure, nous redit la beauté de la maternité, de toute maternité. L’enfant, chaque enfant, quel qu’il soit, dans le sein de sa mère, mérite déjà l’attention et le respect que nous savons montrer envers les personnes adultes.
Sainte Marie, la Bienheureuse Mère de Dieu, nous montre le chemin de l’espérance. C’est avec cette assurance que je vous présente mes vœux pour cette nouvelle année.
Que la paix règne entre nous, dans notre monde, dans notre société, dans nos familles. Que l’amour du Christ anime notre communauté de Sainte-Anne.
Les travaux avancent à un bon rythme : ils annoncent une église plus solide et plus belle ! Que notre paroisse soit toujours plus accueillante, plus fraternelle et plus missionnaire.
Et que Sainte Anne, la mère de la Vierge Marie, veille sur nous !
Père Henri de l’Eprevier