Feuille d’informations – du 21 au 27 novembre 2021
LA SOLENNITÉ DU CHRIST ROI
C’est le dernier dimanche de l’année. Il s’agit toujours de la célébration de la solennité du Christ Roi. Les lectures sont eschatologiques, c’est-à-dire qu’elles parlent de la fin des temps, lorsque Jésus reviendra en tant que Juge éternel des morts et des vivants. Plutôt que d’y voir la fin, nous devrions la considérer comme le début du règne glorieux de Dieu parmi nous.
Le peuple élu de Dieu, Israël, n’a pas été conçu par Dieu comme une monarchie. Il s’agit d’une théocratie, ce qui signifie que Dieu est le roi de son peuple. Il n’est pas censé y avoir de roi humain pour Israël. Le royaume, à commencer par le roi Saül, est le résultat de la rébellion de l’homme contre Dieu. Dieu a cédé à l’obstination d’Israël et lui a permis d’avoir un roi humain. Mais comme le montre l’Ancien Testament, ce royaume a été de courte durée. Peu de temps après David et Salomon, des rois infidèles et indignes se succédèrent, et peu après, le royaume fut divisé en deux. Le peuple s’est rendu compte que ses souffrances étaient les fruits de son attitude rebelle et obstinée contre Dieu et ses commandements.
Dans le nouveau testament, l’image de Jésus en tant que roi n’est pas quelque chose de nouveau. Il a donné plusieurs paraboles en utilisant l’image d’un roi. Et à certaines occasions, notamment après la multiplication des pains et des poissons, le peuple voulait le faire roi, mais il s’en sortait. Mais le roi que le peuple avait en tête était un roi politique. Leur objectif immédiat était la liberté du peuple élu, l’émancipation de la domination des Romains. Ils ne pensaient pas à la libération du péché, au salut et au royaume de Dieu. Le dialogue entre Jésus et Pilate illustre une compréhension totalement différente du concept de royauté. Jésus insiste sur le fait que son royaume n’appartient pas à ce monde. Pilate ne pouvait pas le comprendre. Mais Jésus n’est pas seulement un messie politique, ou un autre roi du monde. Il est le Sauveur de l’humanité, il est le Roi éternel de l’univers. Son royaume est éternel et au-delà de toute limitation de temps et d’espace. Par Jésus, Dieu a rétabli à nouveau sa royauté, cette fois non plus sur un peuple têtu et rebelle, mais sur un « peuple sacerdotal, un peuple roi », vraiment humble et obéissant à Dieu.
Comment appartenons-nous à ce royaume? Jésus dit que ce n’est pas comme l’appartenance à un groupe ou à un clan, ni par nomination, lignée familiale ou héritage. Ce n’est pas quelque chose de facilement reconnaissable et quantifiable : « L’avènement du royaume de Dieu ne peut pas être observé, et personne n’annoncera : « Regardez, le voici » ou « Le voici. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous. » (Lc 17, 20-25).
Bien-aimés de Dieu, l’adhésion au royaume de Dieu est ouverte à tous les hommes, mais à une condition : l’obéissance à la volonté de Dieu. Jésus est appelé le « premier-né de toutes les créatures » parce que, lorsqu’il a assumé la forme d’une créature en tant qu’homme, il a pleinement obéi à la volonté du Père céleste, jusqu’à la mort. « Et à cause de cela, Dieu l’a hautement exalté et lui a conféré le nom au-dessus de tout autre nom, … et que toute langue proclame à la gloire de Dieu le Père : Jésus-Christ est Seigneur ! » (cf. Philippiens 2, 6-11).
En d’autres termes, le premier à être né dans le royaume de Dieu est Jésus-Christ lui-même, vrai Dieu et vrai homme, principalement en raison de son obéissance totale et inconditionnelle à la volonté du Père. Après le Christ, nous aussi, nous pouvons en être membres si nous obéissons simplement à la volonté de Dieu dans notre vie. La volonté de Dieu est résumée par Jésus : « Je vous donne un commandement nouveau, c’est de vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés ».
Père FRANCIS OGBOO