Feuille d’informations – du 26 novembre au 2 décembre 2023
Le Christ Roi de l’univers
Chers frères et sœurs,
Cette solennité du Christ Roi de l’Univers, qui marque la fin de l’année liturgique, ouvre les portes de l’Avent comme une préparation à la venue de Jésus à Noël, et oriente nos cœurs à l’espérance de la venue en gloire, à la fin des temps, de notre grand Dieu et Seigneur, Jésus-Christ. Le pape Pie XI soulignait le sens de cette célébration en fin d’année : « les mystères de la vie de Jésus-Christ commémorés au cours de l’année, trouvent dans la solennité du Christ-Roi comme leur achèvement et leur couronnement » (Encyclique du pape Pie XI, De l’Institution d’une Fête Du Christ-Roi, n°19).
Le rappel de notre grande espérance.
Notre monde n’est pas laissé à l’abandon telle une coquille de noix flottant sur les flots d’une mer démontée et attendant d’être engloutie par une bourrasque un peu plus violente. Non, l’espérance chrétienne nous rappelle que Dieu est la fin de toute chose et que notre humanité est conduite par le Seigneur, tel le peuple d’Israël libéré de la servitude et cheminant laborieusement à travers le désert pendant quarante ans vers la Terre Promise. Malgré toutes nos errances, malgré le péché de l’homme et ses fruits amers, Dieu ne cesse de conduire son peuple. Dieu écrit droit avec des lignes courbes, selon le proverbe.
Avec Jésus et en Jésus, par son Mystère Pascal, la mort a été engloutie et l’Amour est sorti victorieux des puissances des ténèbres à l’œuvre dans notre monde. Mais « Nous le savons bien, la création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. Et elle n’est pas seule. Nous aussi, en nous-mêmes, nous gémissons […]. Car nous avons été sauvés, mais c’est en espérance. » (Rm 8,22-24). Le catéchisme de l’Eglise Catholique précise que « Le Royaume ne s’accomplira donc pas par un triomphe historique de l’Église (cf. Ap 13, 8) selon un progrès ascendant mais par une victoire de Dieu sur le déchaînement ultime du mal (cf. Ap 20, 7-10) qui fera descendre du Ciel son Épouse (cf. Ap 21, 2-4). » (Catéchisme de l’Eglise Catholique n°677).
Dans l’Evangile de ce dimanche, Jésus annonce à ses disciples le Jugement du dernier Jour basé sur l’attitude par rapport au prochain qui révélera l’accueil ou le refus de la grâce et de l’amour divin : « Tout ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ». La charité active est donc le critère donné par Jésus.
Nous pouvons déjà rendre grâce pour tant de belles actions mises en œuvre et pour la générosité bien présente. Toutefois il est marquant que cet appel à la charité concrète pour le pauvre ne concerne pas uniquement quelques-uns ou certaines institutions, mais elle est dans la bouche de Jésus une condition nécessaire pour tous ceux qui veulent vivre du Royaume.
Cette solennité est donc aussi une invitation à juger de notre vie chrétienne. Où en suis-je, concrètement, dans le service du prochain ?
Père Philippe-Jacques de Bengy