Feuille d’informations – du 27 novembre au 3 décembre 2022
Nous entrons aujourd’hui dans le temps de l’Avent !
Mais qu’attendons- nous ?
Le mot « Avent » vient du latin adventus qui signifie « venue, avènement ». On l’employait autrefois en latin pour désigner la venue de Jésus-Christ sauveur parmi les hommes.
Mais comment nous préparons-nous à accueillir Jésus, le Roi de la fête ? Comment aidons-nous nos enfants à lui faire une plus grande place, comment nous-mêmes adultes, cheminons dans ce temps d’attente ?
Nous pourrions profiter de ce temps de l’Avent pour faire une pause dans nos emplois du temps surchargés, pour ralentir, fuir quelques instants dans la journée l’agitation, les sollicitations, nous recueillir, prier, nous réconcilier. Revenons à l’essentiel. Nous éloigner de ce qui nous ferme le cœur. Quittons un temps nos écrans et autres pollutions virtuelles pour lever les yeux vers ceux que nous ne regardons plus.
Ce temps de l’Avent, c’est une invitation à la conversion et à demeurer vigilants.
L’Avent est l’occasion favorable pour stimuler nos désirs d’accueillir l’irruption imprévue du Christ dans nos vies.
Une tradition de l’Avent utilise la symbolique des bougies tout au long de ces 4 dimanches avant Noël. Cette tradition s’appuie sur l’Ancien Testament et relie les chrétiens au peuple juif, qui fête Hanouka à partir du 18 décembre. Chaque dimanche de l’Avent, la coutume veut que les chrétiens allument progressivement une bougie sur les quatre, placées sur une couronne végétale. La 1ère bougie symbolise le pardon à Adam et Eve. La 2ème bougie symbolise la foi des Patriarches en la Terre Promise. La 3ème bougie est symbole de la joie de David, célébrant l’Alliance avec Dieu. La 4ème bougie est symbole de l’enseignement des Prophètes, annonçant un règne de paix et de justice.
Dans cette période, chacun est donc appelé à la vigilance et au changement de vie.
La parole des Prophètes est lue lors de chaque messe dominicale de l’Avent. Elle redit la nécessité de la conversion et de la préparation du cœur, comme le rappellent également les autres lectures de la messe. L’Avent nous invite à découvrir ce que la venue de Jésus-Christ change dans notre vie pour mieux lui faire une place.
Dans cette période, le désir de Dieu nous tient-il en éveil ?
L’enjeu du présent est « la venue du Fils de l’homme ». Ce qui pose la question à chacun d’un commencement nouveau de sa vie. Non pas n’importe lequel, mais celui d’une Alliance encore plus profonde avec le Christ. Le désir de Dieu nous tient-il en éveil : désir de justice, désir de paix, désir de réconciliation, désir de partage, désir d’unité…? Et puis, de quel œil regardons-nous la souffrance de nos semblables : la faim, l’insécurité, l’isolement ?
La parole de Dieu: une « arche » salutaire
L’arche a permis à Noé, sa famille et ses animaux d’échapper à la dévastation du déluge. Des commentateurs notent que dans l’hébreu talmudique, le terme « arche » signifie autant « arche » que « parole, mot, langage ». Ce qui sauve Noé et les siens, c’est l’arche, mais aussi la parole de Dieu, en tant qu’elle est une « arche » salutaire.
Nos églises, chapelles, oratoires, temples, en tant que lieux où la parole de Dieu est proclamée, ne sont-ils pas ces « arches » d’aujourd’hui, grâce auxquelles le Seigneur est présent et nous éveille au commencement sans cesse nouveau de son salut ?
Devant les périls qui pèsent de nos jours sur l’humanité, tel « un déluge », la parole du Seigneur est là avec nous, dans nos églises, pour nous sauver, telle « une arche » salutaire.
Aujourd’hui comme hier, sur notre globe, de nombreux déluges engloutissent l’être humain : déluge de la violence, guerre, haine ; déluge de la famine, de la maladie ; déluge des déséquilibres de la justice, de l’économie, de la politique…
Mais aujourd’hui, comme hier, se dressent encore de nombreuses « arches » qui portent l’homme vers son avenir. Bon chemin vers Noël !
Sylvain Thibon
Diacre permanent