Feuille d’informations – du 28 novembre au 4 décembre 2021

 

Voilà le temps de l’Avent !

Déjà diront certains… Enfin diront d’autres…

La 5ème vague… ?

Avec l’Avent, ce que les Chrétiens attendent, ce n’est pas la 6ème ou la 10eme vague de Covid19, ce qu’ils attendent avant tout, c’est l’expression d’une vague portée par notre espérance, une vague de l’amour, un tsunami de miséricorde et d’une attention portée vers les plus pauvres, les isolés, les malades, les migrants.

Le drame de cette semaine qui a vu la disparition de 27 personnes au large de Calais, ne peut nous laisser sans voix ou détourner le regard ! Nous le savons mieux que tous, c’est dans les attentions envers les plus démunis, envers les plus pauvres, envers les exclus que réside l’une des clés pour que notre monde bousculé se porte mieux. Cette période de l’Avent n’est pas, ne doit pas être un moment de fermeture, mais au contraire un moment, d’accueil, de joie et d’espérance pour tous.

Les chantiers ouverts…

Ce temps exceptionnel ne met pas entre parenthèses les chantiers qui se sont ouverts dans notre église ces derniers mois. Le chantier né du rapport de la CIASE, ses conséquences et les nécessaires réflexions sur l’organisation et le fonctionnement de l’institution ecclésiale. Le chantier sur la synodalité, vaste échange voulu par le Pape François et qui devrait permettre d’engager une réflexion d’ensemble sur notre manière de vivre en l’église, de vivre notre foi, de réfléchir sur la place du Chrétien dans ce 21eme siècle parfois déroutant.

L’Eglise, en cette période, porte une responsabilité sociale importante, pourvu que chacun à son niveau, s’engage dans le débat, dans l’action, dans la réflexion. Inutile de se lamenter ou de procrastiner, agissons aujourd’hui et maintenant pour que cette espérance transforme nos vies et celles de nos prochains.

Le temps de l’Avent compte quatre dimanches avant Noël.

Historiquement, on sait que l’avent avait surtout pour but de tourner notre prière et nos cœurs vers ce que l’on appelle les «fins dernières», autrement dit le retour du Christ, que les chrétiens attendent. Aujourd’hui encore, l’Avent honore donc ces deux aspects : méditer sur le retour du Christ (en gros, les 2 premières semaines) et ensuite la préparation de nos cœurs à célébrer Noël, du 16 au 24 décembre. Une préparation plus centrée sur la fête même de Noël avec la lecture des évangiles qui précèdent la naissance du Christ et les divers événements : l’annonce de la naissance de Jean le Baptiste ; l’annonce à la Vierge Marie, à saint Joseph, la nativité de saint Jean-Baptiste, etc…

L’Avent, pour apprendre à préférer Jésus

Comme nos cœurs sont dans l’attente et appelés à se convertir pour mieux accueillir l’Enfant Jésus, quelques «signes» liturgiques vont signifier cela : en plus de la couleur violette que revêtent les prêtres et les diacres, on ne chante plus le Gloria à la messe du dimanche. C’est le chant des anges la nuit de Noël : on le «réserve» donc pour cette fête, comme pour mieux le retrouver à Noël.

Le violet est aussi la couleur de la « pénitence » dans l’Église, un mot que l’on aime moins… Jean-Baptiste «proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés !» La conversion est toujours tournée vers une joie plus grande qu’est l’accueil de Dieu dans nos vies. C’est cela que nous célébrerons le 25 décembre et c’est pour cela que nous disposons nos cœurs à préférer Jésus à toute chose. Regardez Marie par exemple : elle avait un beau projet de mariage avec Joseph ! Ces deux personnages (comme tant d’autres saints d’ailleurs) avaient des projets, une vie bien réglée, une belle situation et pouvaient légitimement profiter de l’existence. Mais ils ont préféré Dieu à toute autre chose. C’est le témoignage que nous recevons pendant l’Avent.

Puisse ce témoignage nous inciter à nous engager totalement dans l’attention et l’action au service de chacun et d’abord des plus démunis.

Bonne entrée dans l’Avent.

Sylvain Thibon, diacre permanent