Feuille d’informations – du 3 au 9 avril 2022
Les yeux fixés sur Jésus-Christ
Comme pour le temps de l’avent, la liturgie nous propose deux parties dans le temps du Carême. Nous entrons, ce dimanche, dans cette seconde partie du Carême, appelée aussi temps de la Passion. Après un temps plus ascétique qui a pour but de nous disposer personnellement à renouveler les promesses de notre baptême, voici une dimension davantage mystique pendant laquelle nous centrerons notre méditation sur le Mystère de la Croix du Christ.
La liturgie nous prépare avec l’évangile de saint Jean à l’« Heure » du Christ et oriente nos regards vers la croix, où doit s’accomplir la Rédemption. Déjà, « par la puissance incomparable de la croix, apparaît en pleine lumière le jugement du monde, la victoire du Crucifié » nous dit la préface de ce temps.
Nous nous sommes disposés à ouvrir notre cœur, il faut maintenant contempler le Christ qui avance jusqu’à sa mort pour nous sauver et rétablir toute justice. Cette justice c’est de nous libérer du mal et du mensonge pour que nous retrouvions la grâce de vivre dans le bien, la véritable beauté et la grandeur de notre vie. Jusque là nous avons profité du Carême pour prendre conscience de ce qui ne va pas dans notre quotidien, les choses superficielles, la tentation de l’orgueil et du repli sur soi, nos petites compromissions avec le mal et désormais nous ne pouvons qu’offrir toute notre vie au Christ qui, sur la croix, rachète tout et rétabli la vérité.
Les images des saints et les crucifix sont recouverts d’un voile pour que rien ne nous distrait alors que nous contemplons le Christ qui entre dans sa Passion.
Les oraisons d’ouverture des messes de cette semaine nous aident également. Nous demandons successivement de « marcher avec joie dans la charité » du Christ (dimanche) en passant « de ce qui ne peut que vieillir, à ce qui est nouveau » (lundi) pour grandir en sainteté (mardi), devenir « les héritiers de [la] promesse » et ainsi de « renaître dans le Christ » (samedi).
Au long de cette semaine, demandons la grâce d’une authentique compassion envers le Seigneur qui « nous a aimés et s’est livré pour nous » (Ep 5, 2).
Père Sébastien Courault