Feuille d’informations – du 3 au 9 décembre 2023

En Avent vers la crèche !

Question piège au KT : comment écrit-on « Avent » ?! Avec bon sens, – Après tout, il s’agit bien de la période avant Noël –  la plupart des  enfants répondent « avant », tandis que quelques-uns plus au fait des temps liturgiques répondent fièrement : « avec un E ! »  Que ceux dont l’orthographe est plus imprécise se rassurent : les deux mots comportent un même dynamisme. Avant indique un objectif, Avent, adventus en latin, une arrivée. L’Avent est bien le temps de l’attente avant Noël. « Encore ? » pourrait-on dire ! Chaque année, nous célébrons la même attente, mémoire de la venue du Christ en notre humanité. Mais il s’agit aussi de l’espérance de sa venue glorieuse et victorieuse sur tout mal… Il est déjà venu, oui, Il est présent « avec nous jusqu’à la fin des temps », oui… mais Il n’est pas encore revenu dans la gloire. Attendre Noël, c’est célébrer un Dieu déjà présent, mais pas encore en plénitude.

Il est bien des manières d’attendre quelque chose. L’attente peut se faire résignée ou impatiente. Nous n’attendons pas notre tour chez le médecin comme nous attendons un jour de fête ou une compétition. L’Avent est une invitation à entrer dans une attente active. Les décorations qui ornent les rues et les magasins ont  le mérite de nous le rappeler.

Alors, que ferons-nous pour préparer  Noël ? Si bien sûr, pour les chrétiens, il s’agit  surtout de préparation spirituelle, cela peut passer par des gestes concrets, surtout en famille. Bien des traditions viennent à notre aide, comme celle des bougies allumées au fil des semaines sur la couronne de l’Avent. Bien des propositions solidaires nous encouragent à ne pas nous égarer dans l’ivresse de la consommation.

Mais il est un geste incomparable. Celui de préparer la crèche. Car il nous rappelle concrètement que nous savons qui nous attendons : l’enfant porté par la Vierge Marie venu au monde il y a quelques 2000 ans. Qu’elle soit modeste ou ambitieuse, de papier découpé ou précieuse, toute crèche peut se parer de l’amour du Seigneur, de notre action de grâce pour sa venue et se notre  impatience de son retour. Comme une prière, elle peut exprimer nos joies, nos peines et nos espoirs.

Dans notre église en travaux, nous n’oublions pas de la dresser. Et tous, nous sommes invités à nous y rendre présents et à y déposer nos prières (les modalités sont précisées à l’intérieur de la feuille).

Dans nos maisons, que « La crèche nous rappelle que Dieu n’est pas resté invisible au ciel, mais qu’il est venu sur terre, qu’il s’est fait homme. Préparer la crèche, c’est célébrer la proximité de Dieu : c’est redécouvrir que Dieu est réel, concret, qu’il est Amour humble, descendu vers nous. » (Tweet du pape François,  19 décembre 2019).

En avant, bel Avent !

Père Venceslas Deblock