LA DIVINE MISERICORDE
Feuille d’informations – du 11 au 24 avril 2021
La fête de la Miséricorde Divine a été instituée par le Pape Jean-Paul II le 30 avril 2000, jour de la canonisation de Sœur Faustine, à Rome : « Désormais, le deuxième dimanche de Pâques, dans toute l’Église, prendra le nom de “Dimanche de la Divine Miséricorde” ».
A la fin de l’octave de Pâques, la prière et les lectures de ce dimanche nous montrent que la mort, la passion et la résurrection de Jésus Christ sont inséparables de la miséricorde de Dieu. En effet, Dieu a envoyé son Fils dans le monde pour la rédemption du monde. Jésus en vainquant la mort et le péché (ce que nous célébrons à pâques) voulait continuer l’exercice de sa miséricorde. Il a aussi institué le sacrement de la pénitence. A travers ce sacrement Jésus continue à perpétuer sa miséricorde qui est l’expression concrète de son amour pour les pécheurs qu’il libère de leurs péchés et les restaure dans une joie nouvelle.
Thomas est un exemple qui nous indique très clairement que la miséricorde dont témoigne Jésus est inconditionnelle et ouverte à tous. N’ayant pas été témoin de la première apparition de Jésus à ses Apôtres, Thomas a douté de cet événement. Mais le Ressuscité apparaît une deuxième fois pour pardonner et dissiper le doute de Thomas. On se souviendra aussi de la femme adultère que Jésus réussi à préserver de la lapidation : “ femme, où sont-ils donc? Personne ne t’a condamnée ?… moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus” (Jn 8:10-11).
Au regard de la vie publique de Jésus et de son rapport avec tous ceux qu’il a pu rencontrer, la miséricorde de Dieu ne peut résister à aucun pécheur repentant : en Jésus, Dieu étreint toujours de son amour et de sa miséricorde celui qui se remet entre ses mains. La miséricorde demeure sans cesse un acte gratuit du Père céleste, un amour inconditionnel et immérité. (cf. Pape François “lettre apostolique misericordia et misera).
En outre, la miséricorde de Dieu est illimitée, nous dit ce même pape dans “le visage de la miséricorde” et c’est un acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. C’est la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin. Alors, la miséricorde n’est qu’un chemin par lequel Dieu s’unit avec l’homme pour que ce dernier ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre péché.
Jésus a toujours brûlé du désir de montrer cette miséricorde à tous les hommes. On comprend pourquoi, plus tard encore, il prend la peine d’en faire une recommandation à Sainte Faustine : » Ma fille, parle au monde entier de mon inconcevable Miséricorde. Je désire que la Fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les entrailles de ma Miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma miséricorde ; toute âme qui se confessera (dans les huit jours qui précèdent ou suivent ce Dimanche de la Miséricorde) et communiera, recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur peine ; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s’écoulent les grâces ; qu’aucune âme n’aie peur de s’approcher de moi, même si ses péchés sont comme l’écarlate. […] La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu’elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques. Le genre humain ne trouvera pas la paix tant qu’il ne se tournera pas vers la source de ma Miséricorde. » (Petit Journal, § 699).
Bien-aimés de Dieu, face à nos multiples doutes et péchés, Jésus nous invite à sa miséricorde infinie par le sacrement de la pénitence au moins une fois par mois (pour prendre l’habitude), c’est là que la paix de Dieu se ressent et remplit le cœur du pénitent ; c’est là que Dieu répond par la plénitude du pardon, face à la gravité du péché ; c’est là que nous voyons que rien n’est plus beau et réconfortant que la miséricorde (le pardon et la paix) qui est plus grande que le péché. Nul ne peut imposer une limite à l’amour de Dieu qui pardonne.
Toujours dans la joie de Pâques, ouvrons nos cœurs à cet amour infini et recueillons les fruits de sa miséricorde qui sont la paix, le pardon et la certitude.
Père Francis Ogboo