Feuille d’informations – du 7 au 13 novembre 2021
N’oublions pas l’essentiel !
Il y a quinze jours, en célébrant la fête de la dédicace de notre église Sainte-Anne, nous entendions l’évangile des vendeurs chassés du Temple. L’évangile d’aujourd’hui lui fait écho. Il se passait beaucoup de choses au Temple. Il y avait beaucoup d’activités, sûrement toutes légitimes. Jésus ne le remet pas en cause. S’il chasse les vendeurs sans ménagement, c’est parce qu’ils occupaient toute la place, et parce que ceux qui venaient finissaient par penser plus à leurs affaires qu’à celles de Dieu. Inversement, Jésus discerne au milieu de la foule une pauvre veuve, en train de mettre deux piécettes dans le tronc : « elle a donné tout ce qu’elle avait pour vivre ». C’est-à-dire, finalement, tout ce qu’elle est. Elle n’oublie pas l’essentiel. Elle révèle par son geste le sens même du Temple de Jérusalem : la prière, l’offrande de ce que l’on est – et pas seulement de ce que l’on a –, accomplie librement, comme un acte d’amour. Son geste est une figure de ce que Jésus accomplira en se donnant lui-même sur la croix, dans l’amour, et aussi ce que nous sommes appelés à vivre.
Nous pouvons transposer ceci à la vie de notre paroisse, même si les proportions de notre belle église sont plus modestes que celles du Temple de Jérusalem. Quand on dit que l’eucharistie est le cœur de la vie de la paroisse, nous pensons bien sûr à la célébration de la messe, où l’offrande de Jésus sur la Croix est rendue présente. Mais c’est aussi l’« attitude eucharistique » dont parlait saint Jean-Paul II (Mane nobiscum, 2004) : notre vie prend sa source dans l’eucharistie, et cherche à se conformer à ce que nous célébrons le dimanche à la messe.
Nous pouvons transposer ceci à l’échelle de toute l’Eglise. Il est évidemment indispensable d’améliorer son organisation et son fonctionnement. Mais que cela ne nous fasse pas oublier l’essentiel : la prière adressée à Dieu, la charité qui doit nous unir, et l’annonce de l’Evangile à notre monde.
Mercredi 24 novembre, commencera l’année Paulin Enfert, en l’honneur du fondateur de la Mie de Pain, à l’occasion du 100e anniversaire de la mort de cette très grande figure de la charité, et alors que son procès de béatification est en cours. Paulin Enfert a été paroissien de Sainte-Anne. Sa première œuvre a été la fondation du patronage Saint-Joseph. Le point de départ en a été la préparation à la première communion et l’accompagnement dans la vie chrétienne des enfants pauvres du quartier. L’eucharistie est à la source de la charité qui l’a animé. Soyons nombreux à cet événement important pour notre communauté.
J’attire votre attention sur une autre date : le mardi 1er février, une conférence sur le rapport de la Ciase sera organisée à Sainte-Anne. Ceux qui le désirent pourront participer à une soirée de préparation le mardi 7 décembre ; ce sera l’occasion de partager les questions qu’ils souhaiteront aborder.
Que l’Esprit Saint nous garde fidèles à notre baptême, et nous fasse grandir dans la charité et dans la vérité.
Père Henri de l’Eprevier