Feuille d’information 12 au 18 janvier 2025
Le baptême : une nouvelle Création, une Nouvelle Alliance par la volonté de Dieu
Chers frères et sœurs,
Les exilés à Babylone au VIe siècle avant J-C pouvaient se réjouir. C’est ce que prophétisait Isaïe dans la 1re lecture du jour. Dans leur exil, Dieu miséricordieux ne les avait pas oubliés. Le temps du pardon et de la libération arrivait. Le peuple allait pouvoir retrouver le chemin de Jérusalem, le chemin avec son Dieu. Une nouvelle alliance allait être tissée.
L’évangile du jour (Luc 3, 15-16.21-22) nous met, six siècles plus tard, en présence de Jean-Baptiste, fils de Zacharie, dernier prophète, cette « voix qui crie dans le désert » pour préparer le chemin du Seigneur en invitant à un baptême de repentir, à la conversion nécessaire pour accueillir la vie nouvelle.
Le peuple, que l’évangéliste précise être « en attente » du messie et que nous voyons accomplir l’acte volontaire libre de venir trouver Jean-Baptiste pour recevoir ce baptême « avec de l’eau », s’entend annoncer la Bonne Nouvelle, la venue imminente du Messie tant attendu qui « baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu ».
Le baptême dans le Jourdain marque la fin du temps des prophètes et le début d’une ère nouvelle. En effet, en un verset (v21), nous basculons de l’Ancienne Alliance vers la Nouvelle Alliance : » Comme tout le peuple se faisait baptiser et que Jésus priait, après avoir été baptisé lui aussi, alors le ciel s’ouvrit. ».
Jésus miséricordieux accepte le baptême de Jean et s’y abaisse. Jésus, Dieu sauve, rejoint ici le peuple pécheur avide de conversion et d’une vie nouvelle.
Jésus prie au milieu d’eux. Il établit ainsi la communication, la relation avec Dieu le Père.
En réponse, Dieu le Père « ouvre le ciel ». La grande attente du peuple juif est ainsi comblée. Avec le ciel qui s’ouvre c’est toute une espérance qui s’ouvre !
Puis « L’esprit saint descendit sur Jésus, sous une apparence corporelle, comme une colombe. ». Dans l’Ancien Testament, la colombe est associée au « souffle de Dieu qui planait sur la surface des eaux » (Gn 1, 2) lors de la Création. Elle est associée au souffle de Dieu poussant les voiles de Jonas pour le ramener à Sa volonté. La colombe annonçant à Noé la fin du déluge est un signe de l’Alliance renouée entre Dieu et les hommes. Nous avons donc affaire à une nouvelle Création, une Nouvelle Alliance par la volonté de Dieu.
Luc nous rapporte ensuite que du ciel une voix se fit entendre : « C’est toi mon fils : moi, aujourd’hui, je t’ai engendré. », formule utilisée depuis des siècles dans le temple de Jérusalem, réservée au roi le jour de son sacre pour signifier l’attente de l’avènement du messie.
Jean-Baptiste et le peuple présent assistent à un sacre : celui de Jésus le Christ Roi !
L’évènement prend place dans le Jourdain, cette frontière marquant l’entrée dans la terre promise lors de la fin de l’exode. Moïse ne put la franchir. Ce fut Josué, son fils, qui prit la tête du peuple pour la franchir. Jésus, en nouveau Josué, nous entraine à sa suite en terre promise !
Vous rendez-vous compte que, comme l’écrit Saint Paul à Tite « Par le bain du baptême, il nous a fait renaître et nous a renouvelés dans l’Esprit Saint. Cet Esprit, Dieu l’a répandu sur nous avec abondance, par Jésus-Christ notre sauveur ; ainsi par sa grâce nous sommes devenus des justes, et nous possédons dans l’espérance l’héritage de la vie éternelle. » ?
Quelle chance nous avons d’avoir un Dieu si bon !
À nous d’aller à sa rencontre dans les sacrements ou Il se donne : baptême, confirmation, eucharistie, pardon, onction des malades, mariage, sacrements de l’ordre.
À nous d’aller à sa rencontre dans la prière.
À nous de faire connaitre à nos contemporains ce Christ Roi qui nous mène à la vie éternelle !
Que le Seigneur vous bénisse et vous garde ! Belle et sainte année 2025 !
Xavier LEFEVRE
Diacre Permanent