Feuille d’information 6 au 12 oct. 2024
Que le Seigneur bénisse nos familles !
Chers bien-aimés de Dieu,
Il y a deux mille ans, tout comme aujourd’hui, le mariage et la séparation constituaient déjà un sujet sensible, une question épineuse. C’est d’ailleurs cette question qui est utilisée par les pharisiens pour « mettre Jésus à l’épreuve ».
En guise d’avant-propos, vous noterez que le Christ a voulu naître et grandir au sein de la Sainte Famille entre Marie et Joseph, un couple marié, et que lorsque Joseph a eu des doutes, le Seigneur l’a invité à ne pas craindre de prendre Marie pour épouse.
La sanctification du mariage
Tout d’abord, Jésus a sanctifié le mariage par sa présence aux noces de Cana (Jn2, 1-11) : Jésus va y changer de l’eau en très bon vin. C’est son premier miracle, le premier signe public du salut qu’Il apporte. Il sauve le mariage des époux de Cana ! Comme il nous a assuré qu’il serait toujours présent à nos côtés, Jésus « sauve » le mariage… à Cana il y a 2000 ans, mais aussi nos mariages ici et aujourd’hui !
L’institution du mariage
Jésus a institué le mariage par ses réponses rapportées dans l’Evangile du jour (Mc 10, 2-12) : « … au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! ». Jésus remonte ici au projet originel de Dieu. L’homme au sens de l’humanité est fait « homme et femme ». Il y a donc dans le couple quelque chose de l’ordre de la complétude et l’union de l’homme et de la femme, le mariage et la famille qui en résultent entrent dans le projet divin. Ainsi, le psaume du jour (Ps 127) nous rappelle que la famille est une richesse, une bénédiction de Dieu pour ceux qui ont la crainte de Dieu, c’est-à-dire ceux qui ont conscience de tout devoir à Dieu, source de leur amour.
Le mariage : un sacrement
Le Sacrement du mariage est constitué par l’échange des consentements entre les conjoints. Le prêtre ou le diacre ne sont que des témoins mandatés par l’Eglise. Le mariage est donc un engagement devant et avec Dieu. On n’est plus des « compagnons » ou des « partenaires » mais des époux unis par un sacrement, c’est-à-dire par un lien sacré, un lien dans lequel le Christ est présent. Le Christ qui va agir, transformer nos cœurs et donc notre amour.
Il en résulte que les époux ne s’aiment plus seulement d’un amour naturel, mais aussi d’un amour surnaturel. Un amour sans cesse renouvelé par une source invisible : l’amour de Dieu. Si le Christ est au cœur de la relation conjugale, cela doit se voir dans la manière dont les époux se donnent l’un à l’autre, dans la tendresse partagée, manifestée, le soutien mutuel, le service.
Le mariage : un signe
Au-delà de la fête, le mariage est le signe de la communion d’amour que Jésus vient établir, entre les époux, mais aussi entre Dieu et les hommes. Un signe de la Nouvelle Alliance.
La faiblesse de l’homme
Cependant, aujourd’hui comme il y a 2000 ans, les époux n’arrivent pas toujours à dissiper les nuages de contrariétés et les déconvenues qu’ils rencontrent. Le couple doit trouver de l’aide dans le sacrement du mariage et dans les autres sacrements (eucharistie, pardon). D’ailleurs, cette année peut être une année de redécouverte des sacrements comme nous y invite notre archevêque.
Les séparations, les divorces sont nombreux. Les familles blessées – nous en connaissons tous – se jugent souvent sévèrement elles-mêmes, s’excluant de l’église. Ne les laissons pas s’éloigner, tendons-leur la main et cheminons avec elles ! Cheminons ensemble en communion avec le Christ, chacun dans son état de vie car comme le dit l’antienne de la communion de ce dimanche « le seigneur est bon pour qui se tourne vers lui, pour l’âme qui le cherche ».
Nous avons fait notre rentrée paroissiale la semaine dernière. Chacun doit se sentir accueilli. Chaque bonne volonté doit pouvoir trouver dans quelle fraternité de la vie paroissiale s’impliquer.
Que le Seigneur bénisse nos couples, nos familles unies, décomposées, recomposées !
Xavier Lefèvre
Diacre Permanent